Physicien Néerlandais 1629 - 1695 |
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Christiaan Huygens naît d'une famille riche, il reçoit une éducation privilégiée, des professeurs lui enseignent la géométrie et la mécanique à la maison jusqu'à l'âge de 16 ans. Son éducation mathématique est influencée par Descartes qui fait partie des connaissances de son père, au même titre que d'autres grands scientifiques. Huygens suit d'abord les cours de l'université de Leyden pour 2 ans, avant d'intégrer le Collège de Breda pour 2 ans encore. En 1650, il revient à la maison familiale et se consacre à ses propres travaux. Les premières publications de Huygens en 1651 et 1654 ont traité des problèmes mathématiques. Mais il tourne son attention vers le polissage des objectifs pour la construction de son télescope. Il y réussit remarquablement, ce qui lui permet de détecter Titan, la première lune de Saturne, en 1655. L'année suivante il découvre la nature des anneaux entourant cette planète. Il observe également la nébuleuse d'Orion et détermine les dimensions du système solaire. Huygens a un apport remarquable en mécanique, en 1656 il fait breveter la première horloge à pendule, qui a considérablement augmenté la précision de la mesure du temps, mais ce n'est qu'en 1673 qu'il décrit dans un article la théorie du mouvement du pendule. Il établit également la loi de la force centrifuge pour le mouvement circulaire uniforme, étudie avec succès la collision des corps élastiques, et introduit la notion de moment d'inertie. En 1660 Huygens est à Paris. Il ne manque jamais d'assister aux réunions de diverses sociétés scientifiques. Il rencontre Pascal, Petit, Biot, Leibnitz et beaucoup d'autres grands scientifiques. Huygens a été élu à la société royale de Londres en 1663, et en 1666, il est invité par Colbert pour siéger à l'Académie royale des sciences de Paris, nouvellement fondée. Sa période parisienne dure jusqu'en 1681, date à laquelle il regagne La Haye pour un séjour de convalescence. En Angleterre Huygens rencontre Newton pour lequel il a une grande admiration, mais en même temps il critique tout à fait incorrectement sa théorie de la lumière et des couleurs, et ne croit pas à sa théorie d'attraction universelle non plus. Deux ouvrages importants dominent la fin de sa vie : le Traité de lumière (1690), dans lequel Huygens soutient la théorie ondulatoire de la lumière et énonce le principe des ondes enveloppes fondé sur la vitesse de propagation, et Discours de la cause de la pesanteur (1690) où il reprend sa théorie de la force centrifuge pour proposer un modèle mécanique de la pesanteur et étudie, pour la première fois, la dynamique des solides plutôt que des particules. |