Mathématicien et physicien Italien 1736 - 1813 |
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Giuseppe
Lodovico Lagrangia naît à Turin, capitale du royaume de la
Sardaigne. Son arrière grand-père était français et dans sa
jeunesse, Lagrange utilise la forme française de son nom de
famille.
Malgré la fonction importante qu'occupe son père, la
famille de Lagrange n'est pas riche car il perd de grandes
sommes d'argent dans des spéculations financières. Son père
projette pour lui une carrière d'avocat, ce qui, au début,
semble lui convenir, il rentre donc à l'université de Turin.
L'intérêt de Lagrange pour les mathématiques s'éveille
quand il prend connaissance du travail de Halley en 1693 sur
l'application de l'algèbre à l'optique. Il décide de faire
carrière dans les mathématiques et rédige un premier article
sur la loi binomiale à l'âge de 18 ans.
Lagrange entame l'année suivante des recherches en mécanique
utilisant la méthode variationnelle. Il envoie ses résultats
à Euler, ce dernier est impressionné par les nouvelles idées
de Lagrange qui généralisent les résultats qu'il avait lui même
obtenu. Bien qu'il a seulement 19 ans, Lagrange est nommé
professeur des mathématiques à l'école royale d'artillerie à
Turin en 1755. L'année suivante, Lagrange est élu à
l'académie de Berlin sur une proposition d'Euler. Il fonde à
Turin une société scientifique, qui deviendra l'académie
royale des Sciences.
En 1766, Lagrange accepte un poste à
l'université de Berlin. Pendant les 20 ans qu'il passe à
Berlin, il produit régulièrement des articles de grande qualité
et obtient d'importantes distinctions scientifiques. Son travail
en cette période couvre beaucoup de sujets : astronomie,
stabilité du système solaire, mécanique, dynamique et mécanique
des fluides. Lagrange étudie les équations différentielles de
la mécanique en utilisant un nouveau formalisme basé sur le
principe de moindre action. Il applique ses méthodes à l'étude
les orbites de Jupiter et de Saturne. Il a également travaillé
sur la probabilité et la théorie des nombres.
Lagrange rédige en 1782 un traité complet
de mécanique contenant ses nombreuses contributions et basé
seulement sur le principe des vitesses virtuelles. Il sera publié
6 ans plus tard.
En 1787 Lagrange quitte Berlin pour Paris, où
il est nommé membre de l'académie des sciences, il survit à
la révolution française qui éclate 2 ans plus tard et reste
à Paris jusqu'à la fin de ses jours.
Lagrange est nommé à la tête d'une
commission en 1790 pour normaliser les poids et les mesures. Il
travaille sur le système métrique et préconise une base décimale.
En 1793 le règne de la terreur a débuté et
l'académie des sciences est supprimée. Des savants comme
Lavoisier, Laplace, coulomb et d'autres tombent dans la disgrâce.
La nouvelle loi ordonne l'arrestation de tous les étrangers nés
dans les pays ennemis et la confiscation de leurs biens.
Lavoisier intervient en faveur de Lagrange, et on lui accorde
une exception.
Lagrange enseigne les mathématiques à l'école
polytechnique et à l'école normale dès leur fondation en 1794
et 1795 respectivement. Mais il paraît qu'il n'était pas un
bon conférencier. Fourier, qui a assisté à ses conférences
trouve que sa voix est très faible et qu'il a un accent italien
très prononcé, les étudiants sont incapable d'apprécier son
exposé trop abstrait. |